“L’Orchestre des objets trouvés”, à l’Olympia

« La musique. Probablement la langue véritable du subconscient, la langue universelle au-delà du possible. » Louis Geoffroy. Anti-notes, anti-codes, L’Orchestre des objets trouvés illustre à merveille le dicton et nous touche ici viscéralement, sans qu’on puisse spontanément l’expliquer.

Dans la salle de l’Olympia, mes yeux, rivés sur la scène, sont écarquillés par la poésie des couleurs que composent des objets insolites encore immobiles et jonchés sur plusieurs échelles : tuyaux, bouteilles, scies-violons, tuyaux-trombones, tiroirs, caisson d’eau, caddies, ballons, poubelles et bien d’autres. Certains, imposants, se laissent deviner, à moitié cachés derrière les rideaux, sur les côtés. Mais que va-t-il donc se passer ? En mouvement, trois, quatre, cinq… comédiens donnent élan à la musique, « jouent », et « se jouent » de ces instruments improbables. Enchanteurs à l’oreille. Du rythme et encore du rythme se glisse dans mes veines. Il y a là quelque chose de presque ancestral. Je me surprends à frapper des mains sous la houlette du chef d’orchestre, comme si c’était réglé comme du papier à musique. Silence. Court silence et reprise. L’orchestre s’anime et créatif et inventif raconte aux spectateurs une nouvelle histoire qu’on apprend à écouter. Un vent d’humour se glisse entre les sons… De dérision aussi. Déroutée, j’attends encore d’être encore surprise. Soixante musiciens-comédiens s’y emploieront pendant deux heures et demie.
Un concert inclassable où la musique se recycle. Au souffle de ce spectacle musical : Luke Cresswell, percussionniste, et Steve McNicholas, musicien.

Carole Rampal

Du 11 au 20 mars 2016
à l’Olympia
Pour réserver vos places :
http://www.olympiahall.com/